la route de Cormack Mac Carthy
Un père et son fils marchent vers le sud, vers l'océan, dans l'espoir de trouver autre chose qu'un univers calciné, sans vie ou presque.
Un cataclysme s'est produit dont on ne saura jamais rien, ni quand ni comment. L'environnement n'est composé que de cendre et de ruines dans lesquelles la recherche de nourriture ou d'affaires diverses pour subsister relève de l'exploit. "L'homme" et "l'enfant" (on ne saur jamais leur nom) progressent ainsi dans cet univers hostile, croisant çà et là d'autres créatures perdues comme eux ou d'étranges convois de "méchants" entrainant des êtres réduits à l'esclavage. C'est le royaume de la survie, de la peur, de la faim et du froid.
C'est un roman tout en gris, sans couleur, sans chaleur. On est terrifié par ce que vivent ces deux êtres rescapés, poussant misérablement leur caddie muni d'un rétroviseur pour surveiller tout ce qui pourrait les menacer mais aussi pour jeter un œil sur le temps d'avant dont on ne saura peu de choses. Étranges relations entre le père et son fils ou on ne sait qui protège qui, dialogues minimalistes.
Ce récit a quelque chose de glaçant. Au fil des pages on se rend compte qu'il n'y a aucun espoir.
Un film est programmé pour l'automne, par les frères Coen qui ont déjà réalisé avec brio "No country for old man", du même auteur.